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Géographie et Histoire des Magnètes de Thessalie I
De la plaine thessalienne aux cités de la côte égéenne (c.750 - c. 300 av. J.-C.)
EditeurLa rumeur libre
CollectionSciences & Humanités
Date de parution09/2013
ISBN/code barre978-2-35577-035-7
Format (mm)168 x 252
ReliureBroché
Nombre de pages336
Poids589 g
Illustration55 figures, cartes et photographies, Bibliographie, Liste des figures et Index général en fin de volume
Les Magnètes font partie de ces peuples grecs qui ne pouvaient prétendre à être « autochtones », résidents permanents de la région à laquelle ils ont donné leur nom : bien au contraire, on le savait déjà dans l’Antiquité, ils ont été πολυπλάνητοι, non pas « errants » comme on traduit trop souvent, mais, pour prendre un terme moderne de compréhension immédiate aujourd’hui, « plusieurs fois déplacés ». Depuis le Géographe Strabon, au Ier s. de notre ère, jusqu’aux historiens les plus récents, les hypothèses et les prises de position sur la localisation des Magnètes au cours de leur histoire ont été nombreuses, mais aucune n’apporte de réponse suffisamment précise et satisfaisante à cette question pour les époques les plus anciennes, de la fin du VIIIe s. au milieu du IVe s. av. J.-C. C’est en effet à partir de ce moment que finalement les Magnètes sont fixés dans la région que l’on appelle de leur nom, la Magnésie, les rives nord et est du golfe Pagasétique et le massif du Pélion.
Les Magnètes font partie de ces peuples grecs qui ne pouvaient prétendre à être « autochtones », résidents permanents de la région à laquelle ils ont donné leur nom : bien au contraire, on le savait déjà dans l’Antiquité, ils ont été πολυπλάνητοι, non pas « errants » comme on traduit trop souvent, mais, pour prendre un terme moderne de compréhension immédiate aujourd’hui, « plusieurs fois déplacés ». Depuis le Géographe Strabon, au Ier s. de notre ère, jusqu’aux historiens les plus récents, les hypothèses et les prises de position sur la localisation des Magnètes au cours de leur histoire ont été nombreuses, mais aucune n’apporte de réponse suffisamment précise et satisfaisante à cette question pour les époques les plus anciennes, de la fin du VIIIe s. au milieu du IVe s. av. J.-C. C’est en effet à partir de ce moment que finalement les Magnètes sont fixés dans la région que l’on appelle de leur nom, la Magnésie, les rives nord et est du golfe Pagasétique et le massif du Pélion.
Pour l’auteur du présent ouvrage, archéologue et épigraphiste, spécialiste de l’histoire thessalienne et qui a publié un ouvrage sur l’organisation de la Thessalie archaïque et classique, l’État thessalien, Aleuas le Roux, les tétrades et les tagoi, la situation du peuple des Magnètes dans la géographie et l’histoire de la Thessalie antique a constitué un des problèmes majeurs, voire la question-clé dans le développement des études sur cette région. Chaque moment important de l’histoire des Thessaliens eux-mêmes est en effet éclairé par la reconstitution des déplacements forcés du peuple des Magnètes.
Dans une première partie, l’ouvrage vise donc à retrouver l’implantation originelle des Magnètes à l’époque historique, implantation sur laquelle le Catalogue des Vaisseaux d’Homère nous donne le témoignage le plus ancien, à en définir le caractère continental, à en décrire les principales ressources, à reconstituer enfin
les circonstances dans lesquelles ces Magnètes furent expulsés par les Thessaliens de la plaine thessalienne vers la côte égéenne qui s’étendait sous les montagnes de l’Ossa et de l’Olympe. La seconde partie est consacrée à établir aussi précisément que possible la localisation et l’histoire des cités de cette côte, qui n’appartenait pas d’abord aux Magnètes et que ceux-ci ont occupée en partage avec des populations thraces et grecques qu’ils y trouvaient, jusqu’à leur installation sur les côtes du golfe Pagasétique, par la volonté du roi Philippe II de Macédoine.