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Tombeau de Joseph-Ferdinand Cheval, facteur à Hauterives
Suivi de Joseph-Ferdinand Cheval, lettre à André Lacroix (1897)
EditeurLa passe du vent
CollectionPépites
Date de parution05/2019
ISBN/code barre978-2-84562-341-5
Format (mm)125 × 210 mm
ReliureBroché
Nombre de pages52
Poids73 g
Le Palais idéal n’est certes un labyrinthe qu’à l’exacte proportion des enfants que nous ne sommes plus. Il suffit d’assister au manège des gosses quand, la bride parentale un instant relâchée, ils prennent possession du domaine. Nul doute selon eux qu’il s’agit là d’une construction destinée à leurs jeux, et c’est je crois l’esprit conquis par d’ataviques rêveries qu’ils se faufilent, escaladent ou glissent, se dissimulent et réapparaissent sous un porche où personne ne les attendait plus. Château de la Belle au Bois dormant, manoir de l’Ogre ou citadelle digne des frères de la côte, Fort-Apache ou bastion médiéval qu’auraient retouché des prélats byzantins, le temps y est captif et dans sa rétention seuls les enfants semblent en posséder l’emploi, certainement parce qu’en l’état de moindre division qui est leur privilège, tout s’exaspère d’une immédiateté à laquelle ils sacrifient sans idée de retour, j’entends en oubliant d’emblée que cette durée n’existe qu’à l’ombre de sa propre réclusion. Bref, jeunes chamans qui invoqueraient les divinités de la glèbe, ils dansent pour mieux s’approprier le territoire…
Le Palais idéal n’est certes un labyrinthe qu’à l’exacte proportion des enfants que nous ne sommes plus. Il suffit d’assister au manège des gosses quand, la bride parentale un instant relâchée, ils prennent possession du domaine. Nul doute selon eux qu’il s’agit là d’une construction destinée à leurs jeux, et c’est je crois l’esprit conquis par d’ataviques rêveries qu’ils se faufilent, escaladent ou glissent, se dissimulent et réapparaissent sous un porche où personne ne les attendait plus. Château de la Belle au Bois dormant, manoir de l’Ogre ou citadelle digne des frères de la côte, Fort-Apache ou bastion médiéval qu’auraient retouché des prélats byzantins, le temps y est captif et dans sa rétention seuls les enfants semblent en posséder l’emploi, certainement parce qu’en l’état de moindre division qui est leur privilège, tout s’exaspère d’une immédiateté à laquelle ils sacrifient sans idée de retour, j’entends en oubliant d’emblée que cette durée n’existe qu’à l’ombre de sa propre réclusion. Bref, jeunes chamans qui invoqueraient les divinités de la glèbe, ils dansent pour mieux s’approprier le territoire…