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Prière d'insérer (Frédéric de Boccard)

de Boccard Frédéric

Prière d'insérer

suivi de A présent chaque jour qui passe et de Déclin en ma carcasse

EditeurLa rumeur libre

CollectionPlupart du temps

Date de parution12/2018

ISBN/code barre978-2-35577-099-9

Format (mm)141 x 192

ReliureCahiers cousus, couverture avec rabats

Nombre de pages64

Poids90 g

Prix 14,00 €
Feuilleter

« On se demandait / combien de temps / durerait notre esclavage / sur cette terre / il aurait fallu / commencer autrement »

(4ème de couverture)

Nous marcherons nus dans la courbe 
de nos crânes
pour revenir ou disparaître
puis, dans l’angle vif du jeu
l’amour récent nous donnera l’escapade 
neuve
aujourd’hui le vent se ferme sur ta paupière
le grain des montagnes
l’eau te regarde
fronce les sourcils, les songes ont sonné 
toutes les heures
— départ
pars, l’éventail des feuilles
vois dans chaque arbre sa renaissance
enfi n dors : 
la poussière va s’envoler

(Extrait)

« Zéro orientation,
quelqu’un me donne la mort»
le battement de ma phrase s’obscurcit
si j’attends encore ma respiration
s’accordera à la vôtre et je perdrai mes yeux

Présentez-vous

« Une erreur infaillible me perfectionne»
comme une écriture que l’on brise entre
deux pierres disparues
à travers toute vitre je vois
la fin de quelqu’un,
une identité
ce que je décline,
un regard injecté de lieux communs,
ma chambre, mon atelier…

Votre nom

Vent, sourire,
plaisirs d’adulte,
gonflements
je ne sais pas

Présentez-vous

Il me manque la défaillance des traits
traits de visage
j’ai cru par instants rejoindre une vérité
plus profonde,
comme le fleuve la mer

Votre nom

Il désigne la branche et détache le fruit
je sais qu’enfant il troublait l’étang où
je me noyais
régulièrement

Présentez-vous

J’ai écrit l’infatigable brutalité
de tout cela

Votre nom

Mais ce qui s’écrit c’est moi, établissant
le calme c’est un corps
ni conscience ni lieu
ce qui s’écrit: la fin de quelqu’un
bientôt la vague des regards ramènera ma
blanche promesse et décidera de mon art